Décryptons la décarbonation: Un atout pour les entreprises

9/21/20248 min read

Usines décarbonées
Usines décarbonées

Pourquoi la décarbonation est-elle essentielle pour les entreprises ?

Adopter la décarbonation, c’est plus qu’un acte noble pour la planète. C’est aussi une super stratégie pour les entreprises. Et voici pourquoi :

  1. Conformité aux régulations : Les gouvernements serrent la vis ! En te mettant à la décarbonation, tu évites de te faire taper sur les doigts (ou pire, de payer des amendes salées 💸).

  2. Image de marque positive : Les consommateurs, fournisseurs, investisseurs et collaborateurs sont de plus en plus sensibles à l'impact environnemental des produits qu'ils achètent. Une stratégie de décarbonation renforce la réputation de l'entreprise et attire une clientèle éco-consciente.

  3. Réduction des coûts : En optimisant les processus et en réduisant la consommation d'énergie, les entreprises peuvent réaliser des économies substantielles. Je pourrais également ajouter accélérer l'indépendance énergétique. J'y reviendrai un peu plus tard.

Comment la décarbonation peut rendre une entreprise plus compétitive

La décarbonation comporte plusieurs avantages qui peuvent directement contribuer à la compétitivité d'une entreprise :

  • Innovation et avantage technologique : Les entreprises qui investissent dans des technologies de décarbonation deviennent généralement des pionnières dans leur secteur. Ces innovations permettent non seulement de réduire les émissions, mais aussi d'améliorer l'efficacité opérationnelle de leur société.

  • Accès à de nouveaux marchés : De nombreuses zones géographiques et segments de marché valorisent les pratiques durables. En adoptant la décarbonation, les entreprises peuvent accéder à ces nouveaux marchés et prospects.

  • Fidélisation des talents : La nouvelle génération de travailleurs attache une grande importance à l'impact environnemental de leur employeur. Une stratégie de décarbonation peut ainsi devenir un atout pour attirer et retenir les meilleurs talents.

Bon, désolé, mais je dois revenir sur les obligations françaises à atteindre (je sais, je ne suis pas drôle)

La stratégie nationale bas-carbone pour une France neutre. En France, la ligne directrice est donnée par la loi de transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) du 18 août 2015. Depuis, l’Hexagone possède sa propre feuille de route pour affronter le dérèglement climatique : la stratégie nationale bas-carbone (SNBC). Elle détermine des limites en matière de quantité d’émissions de gaz à effet de serre sous la forme de plafonds baptisés budgets carbone :

  • Ils sont établis depuis 2015 sur des périodes de 4 ans, s’échelonnant, pour l’heure, jusqu’en 2033.

  • Ils sont exprimés en millions de tonnes de CO2 équivalent (Mt éq CO2).

  • Ils se déclinent pour chaque grand secteur d’activité.

Je suis disponible pour une bonne conversation afin de répondre à vos questions ✅​

La décarbonation : c'est quoi ce truc ?

Ah, la décarbonation… Un mot que tu entends partout, mais qui reste aussi mystérieux que l’identité du Père Noël. Pas de panique, je suis là pour te l'expliquer sans te faire perdre ta bonne humeur ! 😉

Avant toute chose : Petit rappel pour ceux qui seraient tombés ici par hasard (on ne sait jamais !) : ce blog, c’est avant tout pour simplifier et décoder le bazar de la transition énergétique pour les entreprises. Et promis, j’ai bossé dur pour rendre ce sujet aussi digeste que possible, avec une petite touche d’humour, parce que bon, faut bien se détendre un peu quand on parle de GES, non ? 😂

La décarbonation, en bref

Pour faire simple, la décarbonation, c'est tout ce qu’on met en place pour réduire (voire éliminer) les gaz à effet de serre (GES) qu’une entreprise balance dans l’atmosphère. En gros, c'est la quête vers un monde plus vert et durable, avec moins de CO2 dans l'air (parce qu'on a tous assez de CO2 comme ça, merci bien !).

Comment décarboner sa société ?

  1. Réaliser un bilan carbone ou BEGES (Bilan des Émissions de Gaz à Effet de Serre)


    Le bilan carbone, bilan GES ou BEGES (et oui, on adore faire plein d'acronymes 😂​ !) constitue la première étape du processus de décarbonation. Il permet de mesurer la quantité de gaz à effet de serre émise par une organisation. Les émissions de gaz à effet de serre sont calculées sur une année. La méthode la plus utilisée en France se nomme le Bilan Carbone®, selon un process spécifique développé par l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie).

Ce bilan est obligatoire pour certaines catégories de sociétés :

  • Les entreprises de plus de 500 salariés en métropole, et de plus de 250 salariés en Outre-mer,

  • Les services de l’État,

  • Les établissements publics employant plus de 250 agents,

  • Les collectivités territoriales de plus de 50 000 habitants.

Ça représente combien de sociétés/collectivités en France ? Environ 5 000 organisations sont concernées. Pas un petit chiffre quand même !

graphique typologies consommateurs par secteur activité
graphique typologies consommateurs par secteur activité
évolution des GES en France
évolution des GES en France

Les émissions de CO2 étudiées sont classées en trois périmètres appelés scopes :

  • Scope 1 : concerne les émissions directes, celles qui résultent de la fabrication d’un produit par exemple.

  • Scope 2 : regroupe les émissions indirectes liées aux consommations d’énergie, comme la production de l’électricité.

  • Scope 3 : inclut toutes les autres émissions de GES, comme celles associées au transport, à l’approvisionnement, aux déplacements des employés, aux déchets produits.

Scopes lié à la décarbonation
Scopes lié à la décarbonation

Et si on ne le fait pas, qu’est-ce qui se passe ?

Et bien, on va vous mettre au coin...déjà ​😱​ ! Ensuite : ne pas réaliser ou ne pas publier un BEGES expose les organisations à des sanctions, avec des amendes allant jusqu'à 100 000 € en cas de récidive. Ha oui, ça pique quand même.

  1. Réduire les émissions de GES grâce à l’efficacité énergétique

Cette solution représente le point de départ pour décarboner ses activités. Hellio propose ainsi aux organisations un panel de solutions pour décarboner leur mix énergétique et réduire durablement leur consommation, en couvrant les scopes 1 et 2.

L’audit énergétique

Depuis novembre 2014, les sociétés de plus de 250 salariés sont soumises à un audit énergétique. Pourquoi ? Parce qu’il s’agit d’une démarche essentielle pour bien maîtriser l’énergie. Hellio accompagne les entreprises avec un savoir-faire multisectoriel.

Pas moins de 200 opérations sont éligibles et financées avec les CEE — en tout ou en partie — par les fournisseurs d’énergie. Voici quelques exemples :

  • Isolation thermique : toiture, combles, points singuliers, murs et process,

  • Production de chaleur : installation de pompes à chaleur ou chaudières biomasse, récupération de chaleur fatale, destratification,

  • Refroidissement : ventilation mécanique contrôlée, free-cooling, groupes froids CO2,

  • Motorisation : systèmes moto-régulés, variation de fréquence.

Pour plus d'informations sur le calcul des CEE 👉​ Exemple de calcul CEE

D'autres solutions adaptées :

Les installations de panneaux photovoltaïques se multiplient, que ce soit sur les toits, en ombrière sur les parkings, sur des serres — agrivoltaïsme — ou au sol dans des champs. A titre d'exemple pour les ombrières elle permettent de transformer les espaces de stationnement en sources d'énergie renouvelable, un parking équipé de 1000 m² de panneaux solaires peut générer en moyenne 150 MWh d'électricité par an, suffisant pour réduire les émissions de carbone d'une entreprise de 60 tonnes annuellement.

Le chauffage biomasse gagne aussi du terrain dans les foyers français et entreprises grâce aux chaudières à granulés. Tout comme les pompes à chaleur qui puisent des calories dans l’environnement extérieur.

L’établissement d’un contrat de performance énergétique (CPE) garantit un seuil d’efficacité énergétique à l’issue du chantier, avec des économies de CO2. Une prime CEE bonifiée peut être obtenue dans certains cas.

Un suivi énergétique des GES est possible grâce à des indicateurs de performance énergétique (IPE) et des logiciels comme DeltaConso Expert, qui permettent une optimisation efficace.

Je pourrais aussi vous parler de L’analyse du cycle de vie d'un produit ou l'achat de quota carbone mais là je sors clairement de ma zone d'expertise. Peut-être un futur sujet…

Conclusion : Un futur durable et compétitif

La décarbonation n'est pas une tendance passagère, c'est une nécessité pour un avenir durable. Pour les entreprises, c'est une opportunité incomparable d'innover, de réduire les coûts et de se positionner avantageusement. Adopter la décarbonation, c'est investir dans un futur où la compétitivité et la durabilité vont de pair.

Restez connectés... A très vite 👋​

Ne jamais oublier la sortie des combustibles fossiles s’impose comme la seule issue possible à la crise climatique :

80 % du mix énergétique mondial est aujourd’hui fossile.

émetteurs de CO2 en France
émetteurs de CO2 en France

"UTCAF signifie «utilisation des terres, changement d’affectation des terres et foresterie». Les flux de GES qui émanent de ce secteur sont pris en compte, car ils découlent de l’action humaine. Et oui, le secteur de la forêt peut aussi émettre des GES (les incendies ;) )"

En 2019, 68 % de la production des GES en France incombent à l’utilisation de l’énergie, dans les domaines du transport, du résidentiel, du tertiaire, de l’industrie manufacturière et de la construction, et de l’industrie de l’énergie

Périodicité bilan carbone
Périodicité bilan carbone

Petit arrêt sur image : cette feuille de chou a pour but de vous informer, vous, les « entreprises françaises », sur les obligations françaises. Donc, je me concentre surtout sur les infos concernant la France, mais quand même, un petit détour par l'UE s'impose :

Le « Fit for 55 » est un paquet climat inédit et très attendu pour décarboner l’Europe, adopté par la Commission européenne en juillet 2021. L’objectif : atteindre la neutralité climatique d’ici 2050, c’est-à-dire la compensation de 100 % des émissions de GES. En d’autres mots, l’intégralité des gaz rejetés devra être recueillie par les puits de carbone. L’UE entend frapper fort, notamment en fixant une cible intermédiaire pour 2030 : réduire les émissions nettes de GES d’au moins 55 % par rapport aux niveaux de 1990.

Qui sont les plus gros émetteurs ?

Spoiler : dans le rôle des « mauvais élèves », on retrouve essentiellement les secteurs du transport et des bâtiments, mais aussi ceux de l’agriculture et de l’industrie, dans une moindre mesure. En gros, pratiquement tout le monde quoi !!